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El Risco, Lanzarote

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Encore une adresse à planquer
sous cloche (d’argent)

Prendre une caña en terrasse en attendant qu’une table se libère. L’équipe arrive toujours à vous faire de la place. En profiter pour apprendre la carte par cœur, hésiter, tergiverser.

S’installer face à la vue sur le golfe de Famara. Choisir une entrée si le vent de la côte ouest vous a ouvert l’appétit. Sinon, l’amuse-bouche et les portions généreuses qui vont suivre suffiront.

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Commander un plat pour deux (paella, riz, poisson) ou faire preuve d’indépendance.

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La carte est riche de tentations, entre classique et classique modernisé. Pour les viandards, cochon, lapin ou cabri. Les grandes tables font envie aux couples, elles peuvent choisir le monstre marin du jour et le faire griller.

Service amical, précis. Belle carte des vins de Lanzarote. Desserts un peu en dessous mais on s’en fout (après une paella de référence).

Alors ?  Ce lieu est un miracle. Une exception dans la catégorie à laquelle il appartient, le restaurant de bord de mer du monde globalisé. Et tous genres confondus, El Risco est exemplaire de ces lieux rares où l’on est bien : harmonie du lieu, des gens et de l’assiette.

♥♥♥ / €€

http://www.restauranteelrisco.com
Calle Montaña Clara, 30 – 35558, Famara – Teguise, Lanzarote

Islas Canarias – España

 


Famara, Lanzarote

Manger et faire du surf

Marcher : 1 h 30 / facile / +150 m
Manger : ♥♥♥ / €€


Se garer en haut du lotissement ou sur la plage, avec nos amis surfeurs.

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Le chemin suit la côte, au pied d’une falaise. A gauche le littoral, à  droite une falaise abrupte (550 m) où s’accrochent les alizés.  Selon la météo, l’endroit peut être venteux et humide (il est parfois dit que Famara est la Bretagne des autochtones).

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Une vieille ferme, un abri, une micro-maison seront vos jalons. Profitez d’un paysage dantesque à peu de risque.

 

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Revenir vers la plage. De nombreux socos de baignade sont à disposition. Il faudra parfois les disputer aux surfeurs (vous êtes sur leur territoire). Poursuivre en direction du village.

 

A l’entrée de Caleta de Famara, prendre à droite une rue en terre. Restaurant El Risco en vue !

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Après le café, marcher en direction de la jetée. Quelques bâtiments balnéaires sur le front de mer qui valent le coup d’oeil.

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Au départ de Famara, d’autres randonnées, beaucoup plus exigeantes, notamment le Risco de Famara complet ou encore celle-ci, qui permet de découvrir l’autre versant de la falaise.

 

Stromboli

Au-dessus du volcan

Marcher : 5-6 h / moyen / + 900 m
Manger : votre pique-nique


Le point de rendez-vous des vulcanologues : le parvis de l’église.

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A proximité, des épiceries où remplir le panier de pique-nique (ici le sac à dos), et un loueur d’habits de soirée : chaussures de randonnée, lampe frontale et autres accessoires de circonstance.

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Magmatrek a bonne réputation (derrière l’église). À réserver la veille.

 
 
 

1907Le casque de chantier est gracieusement fourni par le guide. Pensez à Stromboli (le film) : une éruption, un mort. Et aux îliens : plusieurs dizaines de morts dans les siècles proches.

 

Fin prêt, vous attendrez le signal de votre guide (en fin d’après-midi).  Prendre une petite laine pour l’après soirée, des teeshirts de rechange et si possible des guêtres (voir plus bas).

Commencera alors une ascension de plusieurs heures, qui vous conduira au sommet juste avant la tombée de la nuit. C’est le chemin pris par Karin. Halte pique-nique dans des abris anti-Stromboli et changement de tenue (suée de la montée + vent = pneumonie).

Ici il manque des photos

Puis le point d’orgue de la nuit, l’approche du cratère. Une procession de lucioles guettant l’éclat de la lave, l’éructation du volcan. Lequel est capricieux.

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Certains soirs, il se fera peu démonstratif. Mais ses grondements sont inoubliables.

Éprouvante descente dans la nuit. Mollets et genoux en capilotade sur des pentes à 50 %. Des guêtres feront barrière à l’invasion de sable dans les chaussures. Pour les habitants de Ginostra, retour en taxi hors-bord, à réserver absolument (demander au guide). Selon la météo et le pilote, ce final peut s’avérer un poil longuet… Les stromboliotes dormiront donc les premiers.

Bibliographie : L’année des volcans, François-Guillaume Lorrain 

Mont Takao, Japon

Randonnée sur le mont Takao. La nature japonaise et ses tengu à 1 h de Tokyo

Marcher : 2-3 h  / facile / + 120 m
Manger : une soupe


Après un Tokyo-Takaosanguchi en train (Keio-Takao Line, depuis Shinjuku), plusieurs possibilités s’offrent à vous pour grimper sur le mont. A pied selon différents chemins, ou en transport bimodal : funiculaire (ou télésiège) puis à pied.

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Si les kami du ciel ne sont pas avec vous, il est possible d’acheter ciré et chaussettes aux boutiques. Et il arrive que les kami soient en colère.

Un chemin de cyprès centenaires (Cryptomeria japonica) conduit au temple Takaosan Yakuoin Yukiji. Leurs futs servaient à la construction de temples et châteaux-forts durant le moyen-âge japonais.

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Depuis 744 (période Nara), ici est pratiqué un bouddhisme ésotérique qui fait la part belle aux tengu de cette montagne sacrée. Les longs nez sont les plus éveillés, les becs de corbeau encore en formation. Tous ils chassent les mauvaises âmes et protègent les bonnes.

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A l’entrée du temple, n’oubliez pas de faire vos ablutions.

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Après train et funiculaire, une séance de remise en forme s’impose. Tous les ateliers spirituels sont en granit massif.

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Une pensée pour les pénitents ayant gravi le mont équipés de sandales en acier, laissées ensuite en guise d’offrande. Ce style doloriste est quelque peu surprenant au Japon. Peut-être des catholiques indigènes ?

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Les tengu sont aussi les messagers des dieux et des bouddhas. Lesquels vous informent qu’une bonne soupe vous attend à la sortie du temple. Du classique, RAS.

Le sommet du mont est proche. En saison, quelques cerisiers vous escorteront.

cerisierAutres récits de voyage, celui-ci traitant de la flore locale.

Si les dieux sont avec vous, le mont Fuji se dévoilera. Ce ne fut pas notre cas ! Descente dans la vallée possible par divers sentiers. Cependant, revenir par le funiculaire permettra de s’approvisionner à la station, en particulier avec du tengu comestible.

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D’El Golfo à Playa del Paso, Lanzarote

Marcher sur un chemin de lave

Marcher : 3 h / facile / +110 m
Manger : ♥ / €


La randonnée longe le littoral du parc de Timanfaya (brochure). Il est possible de réserver auprès de l’administration du parc une randonnée avec guide (notice, laquelle précise : un « mercredi par mois ». Les autres jours, on se permettra d’y aller sans guide).

Se garer à El Golfo, sur le parking à l’entrée du village. Eventuellement tenter un restaurant de poissons dans la rue des restaurants de poissons. Rien de notable…

Le meilleur restaurant de l’île est à Famara ; il n’est donc pas à El Golfo.

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Après la ronde des poissons, depuis le parking, remonter la route (rude côte, hé hé). Tourner sur la gauche et suivre le chemin qui dessert une poignée d’habitations, souvent posées sur la lave. Ici et là, des micro-potagers décroissants :

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IMG_20150330_183009Quelques socos dévégétalisés. Ce chemin rejoint une entrée du parc, au pied d’un petit volcan pas bien méchant. Le contourner par la gauche, passer devant une arrogante villa.

 

marsJuste après, le chemin oblique vers la côte, pénètre dans le parc et dans une coulée de lave. Tout droit  désormais, Mars est proche !

 

Entre deux fleuves de lave, la nature tente un retour : lichens, plantes grasses et cactées.

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Mais les coulées de lave de l’éruption de 1730 ne s’en laissent pas compter.

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On arrive à un carrefour. A gauche, playa del Paso. Nuances de noir, bleu de la mer, pas de vert.

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A droite, le sentier du littoral, jusqu’à la plage del Cochino (itinéraire, un aperçu de cette randonnée ici). Chemin tracé sur la coulée de lave : aie les pieds !

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De la plage, retour vers El Golfo via la côte depuis le carrefour, selon  cet itinéraire :

El volcán de La Corona, Lanzarote

Un volcan pour dilettante

Marcher : 1 h à 2 h selon l’humeur / facile / + 150 m
Manger : ♥ / €


Vous voulez voir un volcan de près ? Vous n’avez aucun matériel, pas plus de souffle que de mollets ? Cette randonnée est pour vous. Mais est-ce bien une randonnée ? Plutôt une promenade.

debutGarez-vous devant l’église de Ye. Entrez dans le village et prenez le sentier sur la droite, qui traverse un paysage cultivé (vignes et figuiers en soco) ou non (lichens sur pierre volcanique, cactus).

L’ascension commence. Quelques lacets plus haut, vous arrivez sur le pourtour du cratère. Les plus aventuriers pourront en faire le tour (environ 1 h) et atteindre ainsi un des points hauts de l’île (612 m) ou au contraire dévaler jusqu’en son centre, plusieurs centaines de mètres en contrebas.

Voire grimper sur un éperon rocheux à l’est
volcan-corona (ici). Ils seront récompensés par un panorama tellurique sur le nord de l’île et sa côte est, traversée par le célèbre conduit de lave créé par le Corona (Cueva de Los Verdes, Jameos del Agua).

S’extraire de la bouche de l’enfer se fera selon le même chemin ou en obliquant vers une plantation de cactus semi-abandonnée sur la droite (est). Ici et là, on pourra jouer à cache-cache dans des soco à arbres fruitiers.

IMG_20150403_135028Puis viser le centre du bourg, en flânant dans les ruelles. S’imprégner de la vie des indigènes, qui ne roulent pas sur l’or, contrairement à leurs cousins des stations balnéaires du sud, mais savent agrémenter de quelque poésie un quotidien rêche, voire épineux.

IMG_20150403_143522Retour vers le sud via le village de Máguez. Calle Santa Barbara, place avec palmiers, échoppe de céramiste en face, bar doté d’une carte de bocadillos créative. Prix d’ami, vraie gentillesse, vin local en pichet.