Cefalù

À la plage avec Roger II

Marcher : 5 km (AR)
Manger : à la Tavernetta
Difficulté : il peut faire chaud



Quelques jours à Parlerme vous ont lapidé les yeux : trop de pierres, trop de mosaïques, trop de stuc.  Pourquoi ne pas tenter une sortie hors les murs ? Cefalù offre ses charmes, à une heure de train : cathédrale normande, cité médiévale, plages, restaurants de poisson et rochers à escalader. Un top hit potentiel pour un marchermanger d’été, non ?

Alors bien sûr, une cathédrale de plus nous dira-t-on ?  Piochée dans la riche liste des témoignages locaux du syncrétisme entre cultures occidentales, islamique et byzantine ? Ça ne mange pas de pain, en ces temps de cul serré. Et elles ont fière allure, les tours de Roger II ! Pas même écrasées par la rocca en surplomb. Et encore une mosaïque géante ! D’un Christ en majesté, qui semble de peu de mansuétude pour touristes en short et marchands du temple.

Cathédrale de Céfalù.jpg
Olivier Colas (CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=45297004)

Car oui, les marchands ont métastasé dans les ruelles du centre.  Excepté l’acquisition d’une coppola en bas du corso Ruggero, rien à sauver.

S’enfuir vers l’est, non sans avoir visité le cloître et ses chapiteaux. Le contournement de la rocca par le bord de mer offre de splendides panoramas sur Cefalù. Attention cependant à la ronde des bus touristiques, aux chargements et déchargements  plus meurtriers qu’un débarquement de Normands. A hauteur de la marina, au fond d’un étrange parking d’un blanc éclatant,  de la taille d’une aire de joute médiévale, une trattoria d’un certain standing offre terrasse ombragée et vins frais. On choisira une table valorisant la baie côté est et non la marina (le parking restant incontournable). Le service à l’italienne, tout en virile efficacité, n’impressionnera pas le marcheur affamé, qui pourra commander poissons et légumes grillés (en particulier de la trévise, qui se rôtit peu de par chez nous, bien à tort. Mais l’effronté Anglais ose, lui).

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On reprendra le chemin de la plage à travers une zone semi-industrielle, puis un ensemble hôtelier de luxe, enfin le long d’une voie ferrée. Pour aboutir à la plage publique, à condition de trouver l’amorce de son chemin, entre deux établissement de bains tentaculaires. L’ingénierie urbanistique balnéaire italienne est toujours un motif d’admiration et d’accablement.

Mais allongé face à la mer ou en Neptune sur un rocher, le randonneur aura tôt fait d’oublier les vicissitudes du bien commun.

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